La néphrologie est une spécialité médicale qui nécessite une expertise dans plusieurs domaines : la physiologie rénale, les désordres hydro-électrolytiques, le diagnostic et le traitement des maladies rénales vasculaires, tubulo-interstitielles et glomérulaires et leurs traitements spécifiques (immunosuppresseurs, biothérapies).
Mais également la prise en charge des insuffisances rénales aiguës ou chroniques, les techniques de dialyse : hémodialyse et dialyse péritonéale, les techniques d’échange plasmatique et d’immunoabsorption, la transplantation rénale, l’hypertension artérielle, les maladies rénales génétiques, la maladie lithiasique, les complications vasculo-rénales de la grossesse et l’adaptation thérapeutique chez le patient insuffisant rénal.
L’insuffisance rénale est un problème de santé publique (vieillissement de la population, prévalence de l’HTA et du diabète, etc.) avec un besoin en néphrologue croissant.
Les maladies rénales s’intègrent souvent dans le cadre de pathologies systémiques ou génétiques et l’insuffisance rénale, quelle qu’en soit la cause, a des conséquences cardiovasculaires, osseuses, hématologiques ce qui en fait une spécialité très transversale.
De plus, elle est une spécialité médico-technique à part entière avec de nombreux gestes quotidiens comme les ponctions rénales ou la pose de cathéter de dialyse.
La néphrologie peut s’exercer en CHU, en CHG, dans le secteur associatif ou dans le secteur privé.
Les néphrologues ont une activité étendue à tous les champs de la spécialité : néphrologie « froide », prise en charge des patients traités par dialyse, consultations de transplantation. En particulier, le nombre de patients transplantés ne cesse d’augmenter (près de 40 000 patients actuellement) et le suivi de ces patients concerne aujourd’hui la majorité des néphrologues.
La formation théorique du DES est coordonnées par le CUEN (Collège Universitaire des Enseignants en Néphrologie), déjà structurée depuis 1997 avec présence obligatoire aux 5 séminaires nationaux et aux séminaires inter-régionaux.
Les différentes sociétés savantes financent tous les ans des internes et des chefs qui souhaitent faire de la recherche fondamentale. Pour la recherche clinique, la néphrologie participe à de très nombreux protocoles à la fois épidémiologiques et interventionnels.